Rationalisation des choix budgétaires, « Renouveau du service public », LOLF, RGPP et aujourd’hui MAP : des années 1960 à aujourd’hui, l’évaluation des politiques publiques répond à un besoin sans cesse réinventé d’une meilleure gouvernance de l’action publique. Pourtant, l’évaluation ne connaît en France qu’une institutionnalisation fragile, tout à la fois mouvante et dispersée. Pour expliquer cette trajectoire aléatoire, quatre « scènes » sont successivement abordées sous un angle socio historique : l’évaluation comme moyen de légitimation et de contre pouvoir, comme facteur d’amélioration de la mise en œuvre des programmes publics, et comme outil au service des politiques sectorielles et levier d’optimisation des dépenses publiques.
SOMMAIRE
L’évaluation : un classique toujours réinventé
Une institutionnalisation fragile
L’évaluation entre la légitimation et le contre pouvoir
L’exemple des États unis
Les différentes tentatives d’introduction et les particularités de l’évaluation en France
Sciences sociales et étude de la mise en œuvre, une ressource pour l’évaluation
La dispersion des evaluations sectorielles
Le retour de la performance publique