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Contrepoint sur la politique de la ville et son évaluation

 Auteur / autrice: Michel Villac ; Emmanuel Dupont  Catégorie: Politiques sectorielles  Editeur: DREES Ministère de la santé  Année: 2010  Dans: Revue française des affaires sociales  Accéder
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Dans son article « Des politiques publiques aux programmes : l’évaluation sauvée par la LOLF ? Les enseignements de la politique de la ville », Renaud Epstein porte un jugement très critique sur les orientations actuelles en matière d’évaluation des politiques publiques, notamment en ce qui concerne la politique de la ville prise ici comme exemple. Il réalise pour cela une lecture croisée de trois approches : un rappel historique sur l’évaluation de la politique de la ville et les débats auxquels elle a conduit depuis son origine, d’une part, une analyse des évolutions introduites en matière de suivi et d’évaluation de programmes par la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 dite LOLF et par la loi du 1er août 2003 d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine dite « loi Borloo », d’autre part, et enfin une lecture des conditions de mise en œuvre du programme national de rénovation urbaine (PNRU).

De ce matériau, l’auteur tire un constat sévère concluant que l’on assiste à une « régression évaluative », marquée notamment par une « conception technocratique de l’évaluation », au détriment d’une conception démocratique « formant un jugement collectif afin de nourrir le débat public ».

Il évoque ainsi une réduction des ambitions : l’évaluation de programmes délimités dans leurs objectifs, finalités et modes de mise en œuvre tendant à se substituer à une évaluation plus globale de politiques publiques prises dans leur ensemble.

Au-delà des appréciations portées par l’auteur sur tel ou tel aspect de la politique de la ville et des évaluations qui ont, ou non, été mises en œuvre, ou sur l’hypothèse avancée d’un lien entre la qualité scientifique d’une évaluation, son apport à la qualité du débat démocratique, et ses effets en retour sur la mise en œuvre des politiques, cet article prend position sur une question qui constitue la trame de fond de ce numéro de la RFAS : quelles sont les finalités de l’évaluation ? C’est cette position que nous souhaiterions discuter dans cette contribution.


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