Cet article vise à effectuer une comparaison de l’évaluation ex post de politique avec les systèmes formels de contrôle de gestion. La comparaison est difficile du fait de la pluralité de conceptions qui existent tant pour l’un que pour l’autre des deux objets à comparer. Elle est également rendue malaisée par l’écart qui peut exister entre modèles idéaux type et pratiques. Le rapprochement-différenciation le plus clair se fonde sur le couple objet (contrôlé ou évalué)-technologie utilisée (système d’information périodique ou étude ponctuelle). Une comparaison plus délicate porte à la fois sur les fonctions de chacun des deux instruments et sur leur centrage, ainsi que sur les caractéristiques majeures des deux démarches. Une telle comparaison amène à conclure qu’il existe une assez bonne complémentarité des deux outils en particulier en termes d’apport à l’apprentissage. Cependant, il semble trop optimiste de croire que l’évaluation de politique serait à même de pallier l’ensemble des défauts couramment dénoncés des systèmes formels de contrôle de gestion.
SOMMAIRE
Les raisons qui expliquent la difficulté du positionnement de l’évaluation et du contrôle
Le rapprochement à partir de la finalité des deux outils
La différenciation à partir des objets mis sous contrôle et des technologies utilisées
La différenciation à partir des traits généralement observés
Le centrage de l’analyse
La rationalité sous-jacente à l’action
Les formats des deux approches
Les informations
Les fonctions de l’outil
Les qualités-clés de l’analyste
En guise de conclusion